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La magie lunaire

Texte originel : Moon Magic (auteur inconnu). Trad./adapt. : La Magie Lunaire, Amorgen Fehu.

L'accumulation et la direction des forces subtiles de la Lune est l'un des arts de la Sorcellerie. La magie lunaire est un art personnel, même s'il existe des grandes lignes à suivre. Dans les temps anciens, les sorcier/ière/s prenaient les positions des prêtres et prêtresses de la Lune. Dans certaines régions littorales, et sur les îles, les sorcier/ère/s étaient aussi des prêtres et prêtresses de la mer...

L'utilisation de l'eau de mer était un important aspect de la magie lunaire (le sel étant cristallin, donc associé à la Lune). La "charge" de l'eau et la libération de la "charge" par l'évaporation était aussi important. Ainsi que de plonger des bois et plantes de l'eau de mer, qui était ensuite séchés, et brûlés en tant qu'encens et offrandes. Deux excellents livres ont été écrits sur le sujet : Moon Magic et The Sea Prietress de Dion Fortune.

L'utilisation des portails afin d'obtenir l'accès aux royaumes lunaires, et dans ces lieux la création d'images magiques, est très important pour cette pratique. L'essence du pouvoir utilisé en magie lunaire prend naissance parmi les étoiles. Le Soleil tire les influences stellaires et les transmet à notre système solaire. Les planètes absorbent cette énergie puis la reflètent avec leurs propres vibrations. A leur tour, les planètes dégagent une énergie composite dans notre système solaire. L'énergie ou le mode vibratoire de chaque planète est unique, et influence les autres corps et forces planétaires, dans la sphère d'influence de chaque planète. Voici les bases de l'astrologie et des correspondances planétaires en magie (voici comment et pourquoi cela fonctionne).

La Lune est le point focal de pouvoir sur Terre. La Lune absorbe, condense, conduit et canalise toutes ces forces, qui sont ensuite guidées sur notre planète par le spectre de la lumière lunaire.

Agrippa, magicien du 15ième siècle, comprit ces principes quand il rédigea : "...mais la Lune, la plus proche des influences célestes, par la rapidité de sa course, est liée au Soleil, ainsi qu'aux autres planètes et étoiles, comme une conception, les tirant jusqu'au monde inférieur ; étant voisines, toutes les étoiles ont une influence sur elle. En étant le dernier receveur, elle transmet l'influence des supérieurs à ces inférieurs et les déverse sur la Terre...". Aradia, la Sainte Strega (ndt : en italien "sorcière") dit à ses suivantes de chercher la Lune parmi tous les autres corps célestes, à chaque moment magique et quelque soit le but. Dans une prière de clôture d'un rituel de Pleine Lune, nous trouvons ces mots que les suivantes d'Aradia, plus tard ont mis sur papier :

"O Déesse de la Lune... Enseigne-nous tes anciens mystères ... dont la Sainte Strega parle, pour que je croie l'histoire de la Sainte Strega, quand elle nous dit de te supplier, quand elle nous dit de chercher la Connaissance, quand elle nous dit de te trouver parmi tous les autres Agrippa comprit aussi cela, quand il écrit : "De plus, son (la Lune) mouvement est à observer avant les autres, en tant que parent de toute conception... d'où sans la Lune-intermédiaire, nous ne pouvons quelque soit le moment attirer le pouvoir des supérieurs...". Ce dont Agrippa parle ici, est une chose que les sorcières savent depuis des siècles : la Lune est le point focal de pouvoir sur la Terre. Sans la Lune nous ne pouvons utiliser les forces universelles qui existent au-delà de cet astre. En magie lunaire, l'autel est le point focal sur lequel sont tirées les forces lunaires. Les femmes sont les "vaisseaux" de la magie lunaire, recevant et dirigeant la force magique. Les hommes peuvent aussi être l'être, mais les femmes conviennent mieux (car leur biologie est plus en harmonie avec les cycles de la Lune, que celle des hommes). La méthode utilisée par les femmes et les hommes est donnée plus bas...

L'autel dédié à la Lune est placé vers l'Ouest. L'autel lui-même devrait être rond, mais les formes carrées et rectangulaires sont acceptables. Au centre de ce dernier, placez un bol d'eau salée. Un coquillage blanc devra être déposé en son enceinte (du bol). Ainsi fait, murmurez le nom de la Déesse qui gouverne la phase actuelle de la Lune, sous laquelle vous êtes en train de travailler.

La Nouvelle Lune (ndt : l'auteur de ce texte voulait probablement parler de la Lune Croissante, et non pas de la Nouvelle Lune qui est la Lune Noire) appartient à Diana, la Pleine Lune Jana et la Lune Décroissante à Umbrea.

Autour du bol, placez neuf coquillages blancs formant un croissant (les pointes vers le haut, tel un sourire). Si la magie a pour but d'obtenir quelque chose, alors placez le " croissant " de droite à gauche. Si la magie a pour but de retirer ou perdre quelque chose, alors placez les coquillages de gauche à droite. Une fois tous les coquillages placés, chantez le nom de la Déesse qui détient les pouvoirs nécessaires à la réalisation de votre désir. Les conflits concernant les "commencements" sont régis par Diana. Ceux impliquant les "forces", énergies et pouvoirs sont sous l'influence de Jana. Enfin, les problèmes liés à la Mort, le déclin et la stagnation sont à évoquer à Umbrea.

Les encensoirs pour l'encens lunaire sont placés autours du bol, sur l'autel, formant un triangle (il va donc sans dire que vous devez vous munir de trois encensoirs formant un triangle au milieu duquel se trouve le bol lunaire). Un triangle renversé (comme tel : V) est formé afin d'obtenir des manifestations sur le plan physique. Un triangle droit (ainsi : A) est formé afin d'intervenir sur le plan astral.

Pendant le travail magique, l'énergie est concentrée dans le bol (ou "bol lunaire", comme il est souvent appelé). Cela peut être réalisé de diverses manières. Lors de rituels en groupe, les membres pointeraient les dagues rituelles en direction de la prêtresse, qui se tient devant l'autel. Les membres visualisent leur énergie s'écoulant d'eux, via leur dague, jusqu'à atteindre l'aura de la prêtresse. Puis celle-ci visualise l'énergie collective arriver jusqu'à elle, passant par sa propre dague, pour "atterrir" dans le bol lunaire. Ou elle peut simplement placer ses paumes au-dessus du bol et se concentrer sur l'énergie qui sort de ses mains. Pendant cela, elle doit réciter une incantation, précisant le but de la "charge", ou sinon le groupe peut chanter leur intention de réaliser ce sort. Une autre façon grâce à laquelle l'énergie peut être levée en ajout à cette dernière technique, est de respirer profondément. Chaque personne inspire doucement et profondément et exhale, alors qu'ils visualisent l'énergie s'écoulant à l'extérieur de leur corps par leur dague rituelle ou leurs mains. Les Mystiques Orientaux enseignent que l'éther de notre planète peut être "tiré" par la respiration, et condensé en pure énergie. Ils appellent cela le "prana".

Une autre méthode est d' "enchanter" l'eau. Commencez par passer votre main droite au-dessus du bol d'eau, et ce dans le sens des aiguilles d'une montre. Faîtes ceci neuf fois, puis faîtes de même avec votre main gauche. Vous aurez besoin de créer un chant qui vous servira à décrire votre intention. Il peut avoir qu'une seule rime, ou comme vous le souhaitez. Alors que vous chantez, soufflez doucement sur l'eau sans trop "déranger" la surface. Formulez l'incantation qui doit être aussi descriptive que possible, à propos de votre désir.

Une fois que vous avez dit votre incantation et "dirigé les mots" dans l'eau du bol, il est temps de libérer la "charge". Une technique pour cela est de faire bouillir l'eau, et d'observer les vapeurs s'échapper. Faites alors bouillir le liquide jusqu'à que toute l'eau soit partie. Quand les vapeurs commencent à apparaître, alors répétez votre incantation, et suivez-les du regard alors qu'elles montent vers le ciel. Elles portent votre magie, afin qu'elle puisse prendre effet. Pensez à cela en même que vous les regardez s'échapper (les pensées prennent forme).

Une autre, très vieille méthode est de déverser le contenu du bol dans un ruisseau ou une rivière. Alors que vous faites cela, réciter ces rimes :

Je rends l'eau à l'eau,
Qui mon sort, détient,
Je l'offre à ce ruisseau,
Pour qu'il le guide bien.


-> C'est un essai de traduction en rime très boiteux, aussi je vous conseille de reprendre la version en anglais et de traduire ces quelques vers vous-même.

Recevoir la lumière de la Lune (pour les femmes) :

La prêtresse recevant la Pleine Lune, a besoin d'un/e assistant/e. Ce/tte dernier/ère nécessite pour ce rôle un disque en argent, lisse, régulier et très poli. Si c'est absolument nécessaire, un petit miroir amovible peut être utilisé à sa place. La prêtresse se tiendra debout ou s'agenouillera devant l'autel, avec la tête inclinée vers le bas. L'assistant/e coiffera la prêtresse et lui fera une raie, à la base du crane, en utilisant l'eau ou l'huile si ses cheveux sont trop courts. Pendant ce temps, la prêtresse visualise la Déesse arriver derrière elle, dans sa propre forme, l'assistant/e fera en sorte que le lumière lunaire se réfléchisse sur la base du crane de la prêtresse en utilisant le disque d'argent. Vous trouverez cela sûrement très difficile à réaliser avec l'atmosphère polluée d'une ville, il est vrai que cette méthode fonctionne mieux à la campagne ou dans une région désertique. Une fois que la prêtresse reçoit la Lune, elle la transmet au bol lunaire, ou elle peut la garder en elle et ce pour une durée de sept jours. Cette lumière est de l'énergie lunaire pure, et peut être imprégnée de n'importe qu'elle forme de pensées que la prêtresse désire créer.

Recevoir la lumière de la Lune (pour les hommes) :

Le prêtre recevant la Pleine Lune, n'a pas besoin d'assistant/e, mais il peut en désigner un/e s'il le désire. Les hommes ne peuvent pas recevoir la Lune comme les femmes, et ne peuvent visualiser la Déesse émerger d'eux. Le prêtre se tiendra debout ou s'agenouillera devant l'autel, en penchant sa tête légèrement vers le sol. En utilisant un disque de laiton bien poli, la lumière de la Lune est reflétée sur son front. A ce moment, le prêtre se visualisera lui-même en tant que Pleine Lune. Une fois la lumière reçue, le prêtre la transmettra au bol. Les hommes ne "portent" pas la lumière lunaire très bien, aussi il est préférable de la transmettre rapidement au bol et de ne pas attendre pour le faire, car seules les prêtresses peuvent profiter de la période des sept jours de "stockage".

Il existe de nombreuses méthodes pour qu'une femme puisse recevoir la lumière de la Lune, sans assistant/e. La technique que j'ai donné ici, n'en est juste une parmi plusieurs. La Lune peut aussi être reçue en prenant une posture religieuse (ici pas de magie, mais seulement une bénédiction ou union avec le divin). De nos jours, vous pouvez placer un miroir derrière vous et le positionner de sorte à ce que la lumière se reflète sur vous. L'une des vieilles méthodes d'union (non-magique) était pour une femme de s'allonger nue sous la Pleine Lune et prendre la position de la Déesse de la Lune. Cette posture fait aussi référence à celle de la Déesse-Etoile, et prend la forme d'un X, les bras et les jambes écartés. Le femme s'oint elle-même avec une huile de la Lune, juste au-dessous de son nombril (avec l'huile elle dessine un croissant). Alors qu'elle s'allonge sur la Terre, elle regardera (dans) la Lune et la tirera dans les muscles de son abdomen, et s'imaginera aspirer (ndt : traduction stricte : tirer) la lumière de la Lune en son corps. Comme les hommes qui aspirent le pouvoir en eux par le plexus solaire, une femme elle, l'attire sur la région de son nombril ("le petit trou/noyau de l'estomac". C'est ce le centre d'un femme). Voilà, ce n'est qu'une méthode parmi d'autres mais qui peut être une puissante expérience.

Note du traducteur : désolé pour toutes les répétitions, je n'ai pas eu le courage de retoucher la syntaxe et tout le tralala...
Traduction par Amorgen Fehu, tous droits réservés.

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