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Histoire(s) de la Sorcellerie

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lundi 15 novembre 2010

L'affaire des Poisons

C'est la plus sensationnelle des causes célèbres de la magie noire. Toutes les sinistres pratiques du satanisme y sont accumulées : rites sacrilèges, rites infâmes, rites sanglants, envoutements, philtres fabriqués pour l'amour ou la mort, évocations démoniaques, égorgements d'enfants... Mais nous ne sommes plus au XVè siècle, dans le sombre mystère d'un château breton où Gilles de Rais, protégé par son rang, opérait, monstre isolé, entouré à peine de quelques complices, nécessaires pour lui procurer ses victimes ; nous ne sommes plus aux temps troublés, violents et superstitieux des derniers Valois. Un siècle a passé depuis que Charles IX mourant a questionné sur son sort la tête coupée d'un enfant (messe de sang); nous sommes à la plus éclatante époque du règne de Louis XIV, et c'est parmi les grandes dames de la cour la plus brillante du monde que se recrute, en partie au moins, la clientèle de la sorcière qu'on a appelée la plus grande criminelle de tous les temps : LA VOISIN.

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vendredi 6 novembre 2009

Sorcières du Moyen Âge et Inquisition

Au Moyen-Âge, un demi-million de sorcières périrent sur le bûcher, furent noyées ou pendues. Ces actes barbares ont laissé dans notre inconscient collectif l'idée que la sorcière était coupable d'actes maléfiques. Pourtant, les sorcières du Moyen-Âge étaient dans plusieurs cas l'unique médecin du peuple. Elles étaient aussi parfois des sages-femmes, des herboristes, des prophétesses, des clairvoyantes et faisaient souvent partie de cercles de prières. À l'instar des sorcières du nouvel âge, c'est la magie blanche qu'elles pratiquaient, celle qui procède d'intentions bienveillantes.

Nous sommes à l'aube du 15e siècle. Une femme, nommons-la Régine, vêtue d'une robe de bure élimée, passe devant l'église où, comme après chaque messe dominicale, un médecin vend son temps à des malades venus chercher un soulagement à leurs malaises. Elle caresse distraitement l'étoile à cinq branches qu'elle porte au cou et qui symbolise l'énergie féminine. Elle hâte le pas, car les pauvres, ceux qui ne peuvent payer le médecin, l'attendent à sa modeste demeure. Pour l'indigent, elle est la guérisseuse-bienfaitrice, celle qui donne des herbes, qui accomplit des rites magiques pour conjurer la maladie, qui prie pour lui, concocte des philtres d'amour ou fabrique des talismans. Régine croise le regard courroucé du curé. Il sait qu'elle n'a pas assisté à la messe et qu'elle vient de participer à un rituel de prières auprès du grand chêne situé à l'orée de la forêt. Elle y a rencontré une nouvelle venue. Certains l'appellent la Sage-femme, d'autres la Bella Donna, du nom d'un médicament, la belladone, qu'elle utilise couramment...

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vendredi 23 janvier 2009

Les sorcières de Salem

Une ville aux jours sombres, où la peur et la superstition ont conduit d'innocentes personnes à subir les infâmes conséquences d'accusation de la sorcellerie. Située sur la côte Atlantique, à un peu plus de cinq cent kilomètres de Montréal, Salem a été surnommée " la ville des Sorcières " à la suite des célèbres procès qui ont été faits aux sorcières il y a plus de 300 ans, en 1692. Le million de touristes qui visitent la ville à chaque année ne le font toutefois pas uniquement pour les sorcières, mais aussi pour la place qu'occupe cette ville dans l'histoire. Il faut ainsi savoir qu'au XVIIIe et XIXe siècle, durant la période des échanges commerciaux avec l'Afrique, les Antilles, la Russie, l'Inde, la chine et Sumatra, Salem constituait l'un des ports les plus importants d'Amérique. En raison de cela, errer dans les rues de Salem, c'est de découvrir une ville marquée par son passé, une ville où les premiers colons vivaient des richesses de la mer et où de jeunes capitaines aventuriers rapportaient à leurs femmes et enfants des trésors des quatre coins du monde. Une ville aux jours sombres aussi, où la peur et la superstition ont conduit d'innocentes personnes à subir les infâmes conséquences d'accusations de sorcellerie.

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lundi 29 décembre 2008

L'adoration des chats en Egypte

Les chats ne furent jamais autant adorés qu'en Égypte. Il est difficile de savoir à partir de quelle époque leur culte débuta, mais ils étaient déjà adorés pendant la première Dynastie (leur déesse mère se nommait Maldet). Chose sûre, le culte de Bastet s'écoula de 3200 avant J.C. jusqu'au quatrième siècle après J.C. (c'est à cette époque que Théodose 1er interdit les pratiques païennes). Un bref calcul nous donne un règne d'environ 3500 ans ! Pendant les deux premiers millénaires de son culte, elle eut d'abord l'aspect d'une lionne puis vers 1000 avant J.C., elle adopta l'aspect du chat.

Le culte des chats frôle l'adoration voire même l'idôlatrie ; des cités leur étaient dédiées, des lois les protégeaient, ils avaient même un endroit sacré où les enterrer. Considéré comme un animal sacré et comme le symbole vivant de la déesse Bastet, il était interdit d'exporter les chats. Plus gravement, il était absolument interdit de les blesser et tuer volontairement un chat équivalait à la peine de mort. Hérodote aurait même rapporté qu'il était plus grave de tuer un chat qu'un être humain.

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mercredi 15 octobre 2008

De l'origine des sorcières

"Le féminin ne sera jamais assez écrasé car son pouvoir risque de resurgir. Là est le fantasme majeur, jamais déraciné, de l'ordre patriarcal. Ce qui expliqua l'obsession avec laquelle on a veillé à piétiner, à annihiler la sorcière." (Françoise Gange)

Dès l'antiquité, la société à la domination masculine a établi toute une culture et des mythes autour de la féminité. Cette crainte de la femme dans l'histoire l'a souvent placée en victime allant jusqu'à inspirer une telle peur qu'elle fut diabolisée. La sorcière est le "monstre" le plus réel que l'inconscient collectif ait su créer autour d'un être humain. Pourquoi ce mythe a-t-il entraîné à la mort tant de personnes tout en laissant un personnage qui inspire toujours ? Hier sur les bûchers, aujourd'hui sur les écrans, les sorcières n'ont cessé de hanter l'imaginaire occidental.

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dimanche 4 décembre 2005

Les vampires, vus par Collin de Plancy

Voici un extrait de l'ouvrage de Collin de Plancy sur les vampires, daté de 1820.
L'ouvrage entier est disponible dans la section Téléchargements.
Bonne lecture :)

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Ce qu'il y a de plus étonnant dans l'histoire des vampires, c'est qu'ils ont partagé, avec nos grands philosophes, l'honneur d'étonner le XVIIIe siècle ; c'est qu'ils ont épouvanté la Lorraine, la Prusse, la Silésie, la Pologne, la Moravie, l'Autriche, la Russie, la Bohême et tout le nord de l'Europe, pendant que les sages de l'Angleterre et de la France renversaient d'une main hardie et sûre les superstitions et les erreurs populaires. Chaque siècle, il est vrai, a eu ses modes ; chaque pays, comme l'observe dom Calmet, a eu ses préventions et ses maladies ; mais les vampires n'ont point paru avec tout leur éclat dans les siècles barbares et chez les peuples sauvages ; ils se sont montrés au siècle des Diderot et des Voltaire, dans l'Europe, qui se dit civilisée. On a donné le nom d'upiers, oupires et plus généralement vampires à des hommes morts depuis plusieurs années, ou du moins depuis plusieurs mois, qui revenaient en corps et en âme, parlaient, marchaient, infestaient les villages, maltraitaient les hommes et les animaux, suçaient le sang de leur proches, les épuisaient, et enfin leur causaient la mort (c'est la définition qu'en donne dom Calmet). On ne se délivraient de leurs dangereuses visites et de leurs infestations qu'en les exhumant, les empalant, leur coupant la tête, leur arrachant le coeur ou en les brûlant. - Ceux qui mouraient sucés devenaient vampires à leur tour.

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mardi 6 avril 2004

Salem 1692 : la grande chasse aux sorcières

Texte proposé par Gwion.

A la fin du XVIII, les paniques collectives et les chasses aux sorciers ont pratiquement disparu en Europe. C'est alors que le processus se réveille outre-Atlantique, avec une violence inouïe.

UN TERRAIN MALSAIN

Le Massachusetts vient juste d'être colonisé. La vie y est extrêmement difficile. Les hommes réagissent à la dureté des temps par une religion étroite et exacerbée, empreinte de terreur et de superstition. On en vient à imaginer que le Massachusetts était le domaine du diable avant la colonisation, et que celui-ci cherche à perdre les hommes par l'entremise de ses sorciers. Pour faire échec au Malin, il faut mener une vie absolument pure... au risque de devenir fou d'ennui et de refoulement.

En 1688, une « sorcière » est exécutée à Boston : une gamine de treize ans se roule par terre en hurlant des blasphèmes et finit par nommer sa tortionnaire : la blanchisseuse avec laquelle elle a eu des mots au sujet d'un drap égaré. La pauvre femme est immédiatement pendue. Et l'exemple de la jeune hystérique va faire école.

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