Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Mot-clé - druidisme

Fil des billets - Fil des commentaires

vendredi 8 mars 2002

Le Néo-Druidisme, point de vue historique

Cet article a pour but de donner un autre point de vue sur le néo-druidisme, et il est publié avec l'autorisation du site dont il provient (l'Arbre Celtique).
Il ne doit pas être reproduit dans un but commercial.

Le néo-druidisme

Normalement, ce sujet ne fait pas partie de notre domaine d'étude. Néanmoins certains messages trouvés sur le forum ainsi que certains mails nous poussent à clarifier les choses à propos du néo-druidisme et ce, définitivement. Il est primordial à nos yeux, d'aider les visiteurs à distinguer le druidisme antique (qui disparaît définitivement du seul lieu où il subsistait encore à l'aube du moyen-âge - c'est-à-dire l'Irlande - lors de la christianisation de l'île) du néo-druidisme qui apparaît au 18ème siècle. Une bonne connaissance du premier suffit à rendre caduques les parodies de cérémonies et de "philosophie " du second en tant que mouvement initiatique de filiation antique.

Il existe trois branches principales dans le néo-druidisme, toutes trois basées sur la franc-maçonnerie, fondées à Londres respectivement :

  • le 22 septembre 1717 à The Apple Tree Tavern , par l'Irlandais John Toland (Ancient Druid Order).
  • le 28 novembre 1781 à la King's Arm Tavern, par un charpentier, Henry Hurle (Ancient Order of Druids).
  • le 21 juin 1792 sur la colline de Primrose Hill, par un Gallois, ouvrier maçon, de son nom bardique Iolo Morganwg, qui est à l'origine de tout le bardisme gallois.

Le néo-druidisme se base sur la partie des Iolo Manuscripts parus en 1848 et le Barddas du pasteur William Ab Ithel paru en 1862. Selon M. Guyonvarc'h, ancien professeur de celtique spécialisé dans l'étude des textes irlandais médiévaux, ces textes ne correspondent en rien aux normes védiques ou irlandaises préchrétiennes, ou plus simplement encore indo-européennes. Le fond théologique est manifestement d'essence chrétienne et la langue est le Gallois moderne. Selon William Ab Ithel, les sources proviendraient d'une collection de manuscrits datant de 1560 et appartenant à un certain barde dénommé Llewelyn Sion. Ces "sources " ne sont pas disponibles mais, si elles l'étaient, elles ne nous montreraient certainement pas autre chose qu'une série de textes d'inspiration chrétienne contenant une parcelle infime de la tradition antique, comparable - certainement dans une moindre mesure - à ce que nous a légué l'Irlande. Ce genre de document ne justifie donc en rien une quelconque filiation avec les druides de l'antiquité.

Il faut bien comprendre que le druidisme ne peut survivre en dehors de la société celtique, où chaque classe a un rôle bien défini, des tâches bien particulières à accomplir, le tout étant surveillé et régulé par la classe sacerdotale. Si la société disparaît, le druide n'a plus de raison d'être... Cela exclut donc toute possibilité de survie clandestine du druidisme par-delà les siècles jusqu'à nos jours. La romanisation, la christianisation et les invasions germaniques marquent une triple rupture avec le passé celtique. Enfin, en dernier lieu, il convient de souligner l'impossibilité de restituer la tradition celtique dans son intégralité. Cette dernière ne nous est accessible que par l'intermédiaire des textes insulaires et classiques et de l'archéologie, ce qui ne nous permettra jamais de retrouver les rituels (presque intégralement occultés par les moines irlandais) ou la langue sacrée (comparable au sanscrit védique) qui était la langue traditionnelle servant à la transmission du savoir et à l'accomplissement des rituels.

La véritable tradition celtique ne peut être retrouvée que par le biais de recherches scientifiques, que ce soit dans le domaine de l'archéologie, de la philologie ou bien encore du comparatisme des religions. Ce travail ne peut être effectué que par des personnes compétentes, ayant suivi une formation universitaire adaptée de haut niveau et en aucun cas par des semi-lettrés ne maîtrisant aucune langue celtique (Jean Markale, Paco Rabanne, Mercurios, Paul Bouchet etc.). Le néo-druidisme n'a d'intérêt que dans le cadre d'une étude sur l'idée que l'on se faisait des Celtes païens au 18ème siècle ou bien encore sur les différentes branches de la franc-maçonnerie.

© l'arbre celtique (http://www.arbre-celtique.com/)

Commentaires d'Amorgen :

J'ai posté cet article dans un but pédagogique, en réponse aux articles postés précédemment sur le site, de manière à donner un point de vue historique sur les origines du Néo-Druidisme, ainsi que l'impossibilité d'une filiation initiatique ininterrompue du Druidisme antique jusqu'à nos jours. Le Néo-Druidisme est florissant outre manche et outre atlantique, avec quantités de cercles et de groupements, dont certains n'ont rien à voir avec les Ordres mentionnés dans l'article. En France, un grand nombre de groupements existent aussi, mais certains sont entachés d'une réputation raciste et d'extrême droite.

Je ne partage pas l'avis de l'auteur de l'article quand il met Jean Markale dans le même sac que Paul Bouchet ou Paco Rabanne. Jean Markale est un celtisant qui prend parfois des libertés avec la réalité historique, mais sa passion, son verbe poétique, son amour des légendes en font un homme particulièrement sympathique et intéressant à lire. Il n'a rien à voir avec les élucubrations fantaisistes d'un Paco Rabanne.

Pour une étude historique du Druidisme et des Celtes, je vous recommandes tous les ouvrages de Françoise Le Roux et Christian J. Guyonvarc'h. Et allez aussi visiter le suberbe site de l'arbre celtique, beauté graphique et informations de qualité! ...mais je n'ai pas tout lu encore !

Amorgen.

vendredi 22 février 2002

Le druidisme

Nous avons une grande puissance, de cette puissance découle une encore plus grande responsabilité. La tribu compte sur nous pour les guider et conserver la sagesse. Notre rôle est envers eux et la nature et nous accomplirons cette tâche quoi qu'il nous en coûte.

Histoire

Le druidisme ancien a été forgé à partir des philosophies chamanistes des peuples qui se sont unis pour fonder les Celtes. Ceci leur a conféré un système de pensée profondément enracinée dans le respect de la nature et dans le monde des esprits. Le mot druide vient de deux anciens mots celtiques : druii qui veut dire "sage" et id qui veut dire "un" ou "le". Le mot druide veut donc dire "le sage". Les druides ont bâti un système de croyances qui se concentrait sur le concept de l'équilibre en toute chose.

Les premiers druides travaillaient en petits groupes et pour le bien-être de leur seule tribu. Ceci demeura jusqu'à ce qu'émerge une quantité considérable de tribus. À ce moment les druides ont réalisé que s'ils voulaient conserver l'équilibre dans leurs tribus, mieux valait travailler en collaboration avec les druides des autres tribus. Ceci mena à la collaboration entre plusieurs groupes de druides. Comme le nombre de tribu augmentait sans cesse, ils se sont mis à travailler en groupes de plus en plus nombreux afin de mettre leurs connaissances en commun et de les partager pour mieux comprendre leur monde. Au moment où les Scythiens se sont joints aux autres, les groupes de druides était devenu un seul groupe dédié à la préservation de l'équilibre de tous les clans avec la nature et l'autre monde. C'est à ce moment que le peuple celtique, reconnaissant la sagesse des druides, leur conféra le pouvoir de créer les lois qu'ils honoreraient.

C'est aussi aux alentours de ce moment que certains druides ont commencé à se démarquer du reste du groupe. Ils possédaient une grande mémoire et un grand amour pour la musique et les sons. Ils étaient très passionnés et pleins des histoires et de l'histoire de leur peuple. Ils se sont fait connaître comme les Barsghs et ont leur donna bientôt une place nouvelle dans la société celtique. Ils étaient les juges des lois que les druides composaient, les historiens, poètes et musiciens de la tribu.

Après l'union de tous les peuples fondateurs, le peuple celte a migré vers l'ouest pour finalement s'établir en Gaule et en Ibérie (France et Espagne). Plus tard ils s'étendirent jusqu'aux îles d'Albion et Eire (Îles Britanniques). Au cours de leurs voyages ils découvrirent de nouveaux animaux, de nouvelles plantes et de nouveaux terrains. De ces derniers ils apprirent de nouvelles connaissances qu'ils incorporèrent dans leur société et leurs croyances. Quand ils franchirent les frontières de la Gaule, ils découvrirent des terres riches et fertiles parfaites pour une grande variété de cultures. Ils établirent une culture prospère et les Celtes gaulois furent ceux qui découvrirent le plus d'inventions et les meilleures, ils devinrent l'une des cultures les plus avancées de la région.

L'entraînement

L'entraînement des druides débute dès l'âge de cinq ans ou dès que l'ont reconnaît le don chez une personne. Cet entraînement dure environ de quinze à vingt années. La nature de l'entraînement est rude et sévère à la fois pour le corps et pour l'esprit, car un facteur clé en est la survie et l'habileté à manipuler les forces brutes de la nature. L'entraînement druidique nécessitait une grande endurance physique. Habituellement les étudiants n'avaient pas de professeur attitré. Tous les druides d'une communauté partageaient leurs connaissances. Même les étudiants faisaient profiter les nouveaux de leurs connaissances, de cette manière ils progressaient aussi vite que leur habileté naturelle le leur permettait.
Les druides et les bardes commençaient leur entraînement de la même façon. Les deux apprenaient l'histoire de leur peuple et les lois de leur tribu, et les deux apprenaient les rudiments de l'autre classe. Ceci pour assurer que les deux classes auraient une meilleure compréhension mutuelle puisqu'elles travaillaient régulièrement en étroite collaboration. Celui qui apprend le druidisme devient savant dans le plus de domaines possible. Il apprend des informations, les absorbe et les chérit peu importe à quel point elles peuvent lui sembler futiles ou inutiles sur le moment. En fait le druide est une encyclopédie sur pattes. Il utilise chacune de ses connaissance pour parfaire sa compréhension du fonctionnement de son univers et du monde qui l'entoure, visible et invisible.

Les rangs

L'avancement dans la société druidique se fait en deux étapes. Premièrement, l'étudiant doit démontrer une ferme maîtrise des notions et connaissances qui lui ont été inculquées, souvent en faisant une présentation orale au cours de laquelle il cite tout ce qu'ils a appris et ce que cela signifie pour lui spécifiquement. Un druide doit absolument être plus qu'un simple entrepôt de connaissances, ils doivent être capable d'interpréter personnellement l'instruction qu'ils a reçue. Deuxièmement, l'étudiant reçoit un signe de la nature comme quoi il est prêt à progresser. Les positions qu'une personne peut tenir dans la société druidique sont basées sur la structure d'un arbre.

En premier lieu viennent les feuilles "Guiteraes". On s'attend d'une feuille qu'elle absorbe le plus d'information possible. Pendant cette période ils commencent à ordonner leur esprit et à avoir un contrôle de base sur leur corps. Pour monter au niveau suivant ils doivent démontrer leur habileté à réciter ce qu'ils ont appris et expliquer pourquoi c'est important.

En second lieu viennent les branches "Maghivellwyn". Ceux-ci apprennent plus sur les animaux et les plantes et comment coexister avec la matière non vivante. Ils apprendront beaucoup pendant cette phase. À cette étape ils apprennent également à manipuler les bases de la magie des éléments, de la guérison, de combat, de défense et de divination. Ils doivent prouver leur talent souvent dans des concours d'habileté contre la nature où les autres druides utilisent à la fois la magie et les obstacles physiques pour tester l'étudiant.

Après avoir passé l'épreuve de la branche l'étudiant est considéré comme un druide à part entière. Ils forment le tronc "Llwellyn". À ce niveau on attend d'eux qu'ils fassent leur propre chemin vers la connaissance. Ils étudient ce qui les fascinent le plus, partageant leurs découvertes avec les autres. Ce niveau dans l'apprentissage des druides est très dangereux car ils expérimentent de nouvelles magies et de nouvelles méthodes pour les magies déjà existantes. On attend d'eux qu'ils dévouent de leur temps à cet effet quotidiennement pour l'amélioration de la nature et de la tribu.

À un moment donné, si le druide survit à l'étape du tronc, la nature va l'appeler à diriger. Ces appelés constituent les racines "Themaoddis". Ils sont maintenant des druide de tête. On attend d'eux qu'ils aident les autres druides et ils sont au courant de ce qui se passe à la fois au dedans et au dehors de leur bocage. Ils sont responsables de faire les lois tribales. Ils sont aussi le lien entre l'autre monde et la nature pour les autres druides.

Parfois ce n'est toujours pas suffisant et la nature appellera le plus puissant et le plus sage des druides à commander tous les druides d'un secteur. Ces élus sont connus comme "l'arbre" ou "le monde autour de l'arbre" "Aretha". On attend de ce dernier type qu'ils soit en mesure de résoudre n'importe quel des balancements présents dans son secteur, dès qu'il atteit cette position dans la hiérarchie druidique.

Perception druidique de la magie

Le druide puise l'énergie en lui et dans ce qui l'entoure pour créer sa magie. Cette énergie n'est jamais soutirée de force. Remerciements et offrandes à ces éléments qui assistent le druide sont chose commune. Le druide utilise cette énergie pour aider les autres.