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mardi 26 mars 2024

Roue des fêtes druidiques

Comme dans la plupart des Traditions Ancestrales, le druidisme ne voit pas le temps sous forme de ligne droite avec un début et une fin, mais comme un cycle. La notion de cycle engendre non pas un début et une fin, mais la notion de Re-commencement, de Re-naissance, ainsi le cycle boucle, le cycle est une roue. Ce cycle se superpose à lui-même toujours identique, jamais pareil, de telle manière que de la roue, nous pouvons aisément passer à la spirale, l’Entrelacs Sacré. Cette notion est évidence si l’on calque ses croyances sur l’observation de la nature, qui elle-même suit un cycle, et le plus évident, le plus connu, le plus aisément reconnaissable : le cycle de la roue de l’année.

Dans la conception druidique, le début des choses, naissance et renaissance, que ce soit humaines, cycle du temps ou cycle divin, il existe dès son potentiel, dès sa conception, dans le ventre des choses, dans la nuit. L’homme est dès sa conception dans le ventre maternel, et l’année est dès sa conception dans le cycle de la terre, c'est-à-dire en plein cœur de l’hiver, à Samain. Ainsi la danse autour de la roue annuelle commence à Samain, ou Samonios.

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Les rites druidiques

Un rituel Druidique est un instant de pause et de repositionnement, que ce soit dans le temps commun à la nature et aux humains (les 8 fêtes Celtiques), que ce soit dans la vie d’une tribu, d’une famille (naissance, mariage, etc.) d’une vie personnelle (passage à l’âge adulte, etc.) ou d’un quotidien (guérison, joie, peine, attente, etc.). Ces rites redonnent à l’homme un espace temps naturel, pratiqué depuis la nuit des temps et signifiant, tant pour son âme que sa conscience, la place qu’il occupe au sein du cosmos. Il s’agit aussi de ressentir en soi son appartenance aux rythmes de la vie, de s’en imprégner, de retrouver l’équilibre nécessaire à sa vie personnelle et à la vie de la communauté, au sein du monde Naturel. Les gestes et les mots interagissent avec l’espace temps environnant par une signification dite magique, langage du monde invisible et inconscient. Ainsi le Druide utilisera tous les symboles à sa portée, que lui ont transmis les anciens Celtes.

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Histoire du Druidisme

Le Druidisme est la Religion des Celtes antiques, c'est-à-dire qu’il existait il y a 2000 ans, ce qui au regard de la vie du monde n’est pas si loin. Pourtant, il semble n’être rien resté puisque les Druides n’écrivaient pas et n’auraient laissé que bien peu de pistes.

Les récentes recherches faites sur les sites archéologiques des nombreux sites celtiques européens tendent à prouver le lien entre les populations paléolithique, néolithique et celtes. Cette nouvelle donne module l’image acquise du Celte arrivé par horde de l’est ou du nord de l’Europe. Les corrélations entre les pratiques ancestrales chamaniques et liées à la Déesse Mère sont de plus tout à fait en adéquation avec les cultes Druidiques antiques tout autant que la souche commune de toutes les cultures ancestrales indo-européennes. L’émigration a bien eu lieu, mais bien plus avant que ce que l’on croyait.



« … La thèse qui présente des proto-celtes envahisseurs venus de l’est entre le XIIIe et le VIIe siècle avant J.-C. est désormais abandonnée. Sans vouloir leur attribuer une filiation précise jusqu’au Néolithique, il est maintenant admis qu’ils descendent de populations déjà installées en Europe à l’âge de bronze … »(Christiane Eluère, conservateur en chef des musées nationaux, L’Europe des Celtes, p. 17).

D’autre part, les universitaires, dans leurs travaux sur le Celtisme et le Druidisme, se sont essentiellement basés sur les mythes et les textes Irlandais, les dires de César et de quelques intellectuels conditionnés dans une culture très différente des Celtes. Aujourd’hui cette erreur n’est plus de mise, de nombreuses personnes tiennent compte des us et coutumes hérités par nos grand-parents et il y a matière, tant en Irlande, en Écosse, en Angleterre, en France, ou l’on retrouve des gestes et des mots très clairement païens, gardant encore enclos le nom des Divinités ancestrales.

Ainsi, il nous reste beaucoup de matière druidique si nous nous donnons la peine d’aller la chercher : contes, us et coutumes, pratiques magiques, médicinales, etc.

Si toute cette matière a pris les chemins de traverse, l’inconscient et le non-dit, l’époque romantique et son attrait pour l’archéologie celte va apporter un nouvel élan d’intérêt. Napoléon III financera les fouilles de Bibracte et Vercingétorix deviendra un Héros national. Dans le contexte de l’époque, de par le profil politique et par la culture judéo-chrétienne très implantée, la résurgence du druidisme sera très marquée et très proche de son corollaire, la Franc-Maçonnerie.

Ainsi, il se détache de cette époque trois branches :

Le Druidisme issu d’une Lignée de Mutualiste Henri Hurle
De tendance judéo-chrétienne, ce Druidisme n’a pas de volonté proprement religieuse ou spirituelle, mais sociale. Il est assez proche dans ses activités de la Franc-Maçonnerie. Il s’agit d’un Druidisme Fraternel.

Le Druidisme de la Lignée de Iolo Morganwg (1792)
Humble maçon, inspiré qui remit en faveur les Eistedfood et rencontre Bardique avec grand succès. Ce Druidisme actif est défenseur de la culture et de la Tradition. On pourrait le qualifier de Druidisme Culturel afin de le distinguer des deux autres. Les Gorsedd de Bretagne et du Pays de Galles sont héritières de cette lignée. Iolo fit de nombreux travaux de collectes et de rassemblement de l’ancienne culture.

Le Druidisme de la lignée de John Toland
Cette troisième lignée serait directement héritée de l’ADO. L’Ancien Druid Ordre qui fait remonter sa présence à l’assemblée de John Toland et devint un des plus grands groupes de Grande-Bretagne. George Watson MacGregor - Reid en fut longtemps le préside et Ross Nichols l’y rejoint. À la mort de Mac Gregor, Ross Nichols, dit Nuinn quitte le groupe et fonde l’Ordre des Bardes, Des Ovates et des Druides. Nuinn est mort en 1975. Philip Carr Gomm qu’il initia dès l’âge de 15 ans devint le chef élu de l’Ordre. Cet Ordre compte aujourd’hui environ 8000 membres de par le monde. On peut en définir un Druidisme Spirituel, qui s’attache à pratiquer un Druidisme animiste et ouvert.

Des chercheurs de Dieux comme la société Théosophique, le Druidisme et la tout jeune Wicca vont permettre une approche et une réflexion différente, plus ouverte et plus naturelle, avec un éloignement des doctrines judéo – chrétiennes et un retour aux sources païennes.

Le mouvement hippie, son intérêt pour les sciences occultes, l’attrait des nouvelles générations pour les cultures ancestrales et l’écologie, réorienteront définitivement le Druidisme vers son contexte ancestral, écologique et païen.

Il s’avère qu’aujourd’hui l’issue de ces évolutions nous présente deux types d’approche du Druidisme. Le Druidisme que l’on eut appelé Sacerdotal, c'est-à-dire des groupes très hiérarchisés, structurés, aux règles strictes et souvent issus des Gorsedd galloises et bretonnes et un Druidisme plus axé sur le travail spirituel, le travail personnel, la quête, la reliance à la nature, comme l’OBOD, le BDO, l’ordre de l’If, le Nemeton etc.

Ainsi, le Druidisme, s'il est l’héritage des Celtes, est aussi une pratique spirituelle que chacun peut mettre en pratique où que ce soit, en liaison (re-lier) avec la Terre Mère, les ancêtres, le ciel et l’Ici et Maintenant. Des milliers de Druides existent de par le monde entier.

Par Syd