Tout le monde peut traverser la forêt de Paimpont, mais peu savent qu’ils ont mis les pieds en Brocéliande ! Brocéliande n’existe pas dans la cartographie administrative : on dit qu’il s’agit d’une forêt que « l’on porte en soi et dont on espère toujours la rencontre ».
A Brocéliande, la légende s’ancre dans la roche, les eaux et l’arbre.
Brocéliande du socle rocheux : schiste rouge, granite, quartz., « échine de dragon assoupi sur les crêtes du Val sans retour ».
Brocéliande des eaux douces : sources, ruisseaux et étangs surtout (19 au moins). Parmi les plus grands, l’étang du Pas-du-Houx avec ses 90 ha bordés à l’ouest par les châteaux de Brocéliande et du Pas-du-Houx. Celui de Comper qui masque le palais de cristal de la fée Viviane.
Brocéliande des arbres enfin : les hêtres, chênes, bouleaux, châtaigniers, aulnes ont laissé la place pour la plupart aux résineux, implantés vers 1830 sur les landes pour en tirer profit.
Brocéliande est aussi le seuil de l’autre monde : monde des Dieux, des fées, des esprits, il ne se situe pas dans le lointain du temps et de l’espace. Sa frontière, qui prend souvent la forme de rivières et de lacs, peut s’abolir. Brocéliande fait partie des portes de l’Autre Monde par lesquelles l’homme peut accéder au surnaturel.
Mais où est Brocéliande ? L’identification de la forêt de Paimpont avec la légendaire Brocéliande a été souvent débattue. Les chartes et usages médiévaux sont formels et nomment Brécilien, Bréchéliant, Brékilien ou Brocéliande l’ensemble ou le cœur de l’actuelle forêt de Paimpont.
Selon Félix Bellamy : « Celle là est la vraie Brocéliande qui possède Barenton ».