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Les Oghams : origines et explications

Quand est l'Ogham un ? Pas difficile : Tout. Quand est l'Ogham deux ? Pas difficile : une voyelle et une consonne. Quand est le trois ? Pas difficile : voyelle, consonne et une diphtongue. Quand est le quatre ? Pas difficile : trois groupes de consonnes et dix principes de voyelles. Quand est le cinq ? Pas difficile : voyelles, diphtongue et trois groupes de consonnes. Quand est le six ? Pas difficile : les trios composition de lettres des Oghams nG, Sr, Qu. Et quand est le sept ? Pas difficile : les trois additions au primaire, Ho, Forsaid et Arnin.

- The Book of Ballymote, 1391 ; traduction d'Aranellë E Labigni



Les anciens, comme nous le savons tous, avaient un très grand respect pour tout ce qui était vivant ; que ce soit animal ou végétal. Les arbres n'étaient pas l'exception, loin de là. Puisque les arbres étaient leurs ressources premières, leurs liens avec la terre et leurs survies, sans eux, pas de chaleur, pas de nourriture, pas de médecine. C'était la mort assurée.

Bien des légendes, des contes mythologiques impliquent la forêt. Dans toutes les régions, nous pouvons retrouver des arbres qui étaient vénérés, qui avaient des propriétés magiques ou abritaient un peuple étrange. Et les civilisations anciennes qui nous en apprennent le plus sur ces coutumes, sont les Celtes.

L'Ogham (prononcez owam), est l'alphabet celte. Cet alphabet est sacré, car il contient des secrets de magie et de divination. Seul l'initié pourra le comprendre. Les anciens Celtes ont associé chaque lettre avec un arbre, représentant ses propriétés magiques, divinatoires et médicinales. La lettre parle de l'arbre, l'arbre parle encore plus… ce qui prouve le respect grandiose des Celtes envers les arbres. D'ailleurs, le mot celtique pour chêne (l'arbre le plus vénéré des druides) est Duir; et le mot Derwydd ou Duirwydd (prophète du chêne) est là par philologie un dérivé du mot Druide. Bien entendu, comme plusieurs peuples anciens, les Celtes croyaient que les arbres étaient habités par des esprits. L'arbre contenait une âme en elle-même, donc une aura s'en échappait. Ils croyaient aussi que l'arbre était capable de communication, d'esprit à esprit, donnant ainsi au sage une influence, une guérison, une sagesse.

Les anciens Celtes utilisaient les Oghams comme les anciens Nordiques, vikings et teutons, travaillaient avec les runes. La magie est présente dans le secret des arbres, les Oghams sont aussi puissants que les runes. Et même, les Oghams sont des runes. Pour travailler avec ces runes, ils utilisaient la même technique qui consiste à les graver sur des rondelles de bois. L'essence de ce bois était choisie avec sagesse. La plupart du temps, c'est le chêne qui est choisi.

Aujourd'hui, certains préfèrent les bâtons de sucettes glacées. Le symbole est gravé dans le haut du bâton avec un burineur à pyrogravure. Il se peut aussi que l'on désire utiliser un jeu de " tarot ". Des cartes sont alors dessinées, représentant l'arbre dans le haut, la rune de chaque côté ou au bas de la carte. Il existe de merveilleux jeux oghams, et le pratiquant peut aussi s'en faire un, photographiant ou dessinant l'arbre voulu.

Nous croyons, comme en runologie nordique, que les Oghams furent donnés aux hommes par un dieu. Les runes nordiques de l'Elder Futhark furent données à Odin, les Oghams furent donnés à Oghma.

Oghma est le maître de la sagesse du Tuatha de Danann, le clan de Dana de l'Irlande. Il est, comme Odin, dieu du discours, de la poésie, de la connaissance et des lettres. Il est le fils de Dagda et de Morrigu. Il est rapide et tactique à la guerre et champion à la bataille. Il a développé les Oghams et la communication secrète. Toute sa sagesse se cache dans le mystère des runes celtiques.

Les Oghams sont divisés en trois classes qui représentent par la même occasion les trios classes du druidisme. Chieftain (Chef/druide), peasant (paysan, agriculteur/uath) et shrub (arbrisseau/barde). Les dernières cinq lettres se nomment " Crane Bag ", le sac de la grue ou du crâne (en relation avec la vieille femme de la triade de la Déesse) et fut donné par le dieu de la mer Manannan. Ils représentent aussi des arbres, des plantes et les cinq éléments, les cinq directions. Elles sont assez controversées et plusieurs sources se contredisent (comme pour bien d'autres runes celtiques).

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