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Le Saint Graal

L'histoire du Saint Graal est étroitement liée à celle du roi Arthur, puisque sa quête constitue, dans de nombreuses versions, l'une des principales missions du roi et de ses chevaliers. En dépit des nombreuses sources qui en font état, on ne sait rien ni de son origine, ni de son aspect, ni de ses effets et du lieu où il se trouve.

Les versions les plus anciennes du cycle d'Arthur divergent sur de nombreux points. Ainsi, certains événements décrits en détail dans une source, sont à peine mentionnés dans une autre ou décrits d'une toute autre façon.

La quête du Graal, lorsqu'elle est décrite, présente de telles différences qu'il est bien difficile de trouver des points communs. Dans Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes, par exemple, c'est un héros unique qui s'efforcera d'entrer en possession du Graal ; dans une autre version, il s'agira plutôt d'une mission divine, à laquelle Arthur convie plusieurs de ses chevaliers. Dans d'autres versions encore, Merlin l'Enchanteur apporte son aide aux chevaliers, tandis que pour certains auteurs cette quête est guidée par le destin.

Tous les récits ont ceci en commun que le Graal est finalement retrouvé par un ou plusieurs héros, quelque part dans l'Autre Monde, et qu'il permet de sauver son futur gardien. Dans toutes ces légendes, en effet, l'un des héros se retrouve blessé, malade ou à l'agonie, et joue ensuite le rôle de gardien du Graal.

On sait aujourd'hui de façon certaine que le Graal a, en réalité, des racines celtiques. Chrétien de Troyes, qui rédigea au XIIe siècle la plus ancienne version du cycle d'Arthur, indique s'être appuyé sur un livre du comte des Flandres qui relatait ces événements. On pense qu'il modifia le récit des exploits du roi Arthur en leur donnant une autre interprétation ou en y ajoutant des récits de tradition orale. Comme un grand nombre de ces récits lui furent transmis par des réfugiés irlandais ou indépendamment de Chrétien de Troyes, une autre version du Cycle d'Arthur, l'Estoire dou Graal, fur le premier à remplacer le Graal dans un contexte chrétien et à établir un lien avec les textes apocryphes, désignant le Graal comme le Saint Calice.

Nombreux sont ceux qui au cours des siècles essayèrent de retrouver le Saint Graal et d'en apprendre un peu plus à son sujet. L'intérêt qu'il suscite tient essentiellement aux propriétés qu'on lui prête. Il assurerait, dit-on, la subsistance de celui qui le possède, guérirait certaines maladies, garantirait la maîtrise d'un immense royaume ou encore procurerait la vie éternelle.

Son apparence extérieure varie beaucoup d'un auteur à l'autre : pour Chrétien de Troyes, il s'agissait d'une coupe à fruits, pour Robert de Boron, d'une coupe à boire, et Wolfram von Eschenbach donnait quant à lui la description d'une coupe en pierre. Pour certains, le Saint Graal et l'Arche d'Alliance ne seraient en réalité qu'un seul et même objet.

Compte tenu du caractère confus de ces descriptions et des nombreux mythes et légendes, souvent contradictoires, qu'il suscita, notamment aux XIIe et XIIIe siècles, on peut penser que le Saint Graal - à supposé qu'il ait existé - est irrémédiablement perdu. Sa découverte ne pourrait être que le fruit du hasard...

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