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Le rite d'Union des Mains (Handfasting) selon Raymond Buckland

L’union des mains

L’union des mains est l’expression wiccane pour désigner la cérémonie du mariage. Contrairement à la forme chrétienne où l’homme et la femme sont liés l’un à l’autre « jusqu’à ce que la mort les sépare » (et même s’ils finissent par s’éloigner et en viennent presque à se détester), la cérémonie wiccane unit l’homme et la femme « pour aussi longtemps que l’amour durera ». Quand il n’y a plus d’amour entre eux, ils sont libres de partir chacun de leur côté.

De nos jours, la plupart des couples rédigent eux-mêmes leur rite d’union des mains. Je donne ici le rite Seax-Wica à titre d’exemple. Vous pourrez vouloir vous en servir tel quel ou comme modèle pour vos propres idées.

Lisez-le soigneusement. En plus d’être très beau, je pense que vous jugerez qu’il a beaucoup de sens.

Rite d’union des mains

Ce rite devrait être célébré durant la lune croissante. L’autel pourra être décoré de fleurs et d’autres fleurs pourront être répandues dans le cercle. Si les adeptes revêtent normalement des tuniques, il est suggéré qu’à cette occasion, la mariée et le marié au moins soient en costume céleste et de préférence le couvent tout entier.

Traditionnellement, les mariés échangent des anneaux dans la Seax-Wica.

Ce sont généralement des anneaux d’or ou d’argent gravés à l’intérieur de runes aux noms (d’adepte) du couple. Ces anneaux sont posés sur l’autel au début du rite. La baguette priapique est également sur l’autel.

Le rite de construction du temple est célébré. Le prêtre et la prêtresse échangent un baiser.

Adepte : « Certains dans notre cercle souhaitent s’unir par l’union des mains. »

Prêtresse : « Que leurs noms soient prononcés et qu’ils soient amenés devant nous. »

Adepte : « (nom du marié) est l’homme et (nom de la mariée) la femme. »

La mariée et le marié s’avancent et se placent debout de l’autre côté de l’autel, face au prêtre et à la prêtresse, la mariée devant le prêtre et le marié devant la prêtresse.

Prêtresse (au marié) : « Es-tu (son nom) ? »

Marié : « Je le suis. »

Prêtresse : « Quel est ton désir ? »

Marié : « M’unir à (nom de la mariée) sous le regard des dieux et de la Wicca. »

Prêtre (à la mariée) : « Es-tu (son nom) ? »

Mariée : « Je le suis. »

Prêtresse : « Quel est ton désir ? »

Mariée : « M’unir à (nom du marié) sous le regard des dieux et de la Wicca. »

La prêtresse prend l’épée et la brandit bien haut. Le prêtre tend la baguette priapique aux futurs époux. Ils la prennent chacun à deux mains et la tiennent entre eux.

Prêtresse : « Seigneur et Dame, voici devant vous deux de vos gens. Soyez témoins de ce qu’ils ont à déclarer. »

La prêtresse repose l’épée sur l’autel ; elle prend son athamé et touche de la pointe de la lame la poitrine du marié. Le marié répète ce qui suit, une ligne à la fois :

Prêtresse : « Répète après moi : « Moi, (nom du marié), je viens vraiment ici de mon plein gré pour chercher le compagnonnage de (nom de la mariée). Je viens en tout amour, tout honneur et toute sincérité, souhaitant uniquement m’unir à celle que j’aime. Je m’efforcerai toujours de voir au bonheur et au bien-être de (nom de la mariée). Je défendrai sa vie avant la mienne. Que l’athamé soit plongé dans mon cœur si jamais je n’étais pas sincère dans ma déclaration. Tout cela je le jure aux noms des dieux. Puissent-ils me donner la force de respecter mes vœux. Qu’il en soit ainsi. » »

La prêtresse baisse son athamé. Le prêtre prend le sien et touche de la pointe de la lame la poitrine de la mariée. Elle répète le serment après lui, une ligne à la fois :

Prêtre : « Répète après moi : “Moi, (nom de la mariée), je viens vraiment ici de mon plein gré pour chercher le compagnonnage de (nom du marié). Je viens en tout amour, tout honneur et toute sincérité, souhaitant uniquement m’unir à celui que j’aime. Je m’efforcerai toujours de voir au bonheur et au bien-être de (nom du marié). Je défendrai sa vie avant la mienne. Que l’athamé soit plongé dans mon cœur si jamais je n’étais pas sincère dans ma déclaration. Tout cela je le jure aux noms des dieux*. Puissent-ils me donner la force de respecter mes vœux. Qu’il en soit ainsi.” » »

Le prêtre baisse l’athamé. La prêtresse prend les deux anneaux, les asperge et les encense. Elle tend l’anneau de la mariée au marié et l’anneau du marié à la mariée. Ils le reçoivent de la main droite, en gardant la main gauche sur la baguette priapique.

Prêtre : « Ainsi que les herbes des champs et les arbres des bois ploient ensemble sous les assauts de la tempête, ainsi devrez-vous ployer ensemble quand le vent soufflera avec ardeur. Sachez toutefois que la tempête pourra s’éloigner aussi vite qu’elle est arrivée. Et pourtant vous resterez debout ensemble, raffermis par la force de l’autre. Comme vous donnerez l’amour, ainsi vous recevrez l’amour. Comme vous insufflerez la force, ainsi vous recevrez la force. Ensemble vous êtes un ; mais séparés, vous n’êtes rien. »

Prêtresse : « Sachez qu’il n’y a pas deux personnes qui peuvent être exactement pareilles. Pas plus que deux personnes ne peuvent s’accorder parfaitement en toutes choses. Il y aura des moments où donner et aimer sembleront difficiles. Voyez alors votre reflet comme un étang dans la forêt : quand l’image que vous voyez semble triste et en colère, il est temps pour vous de sourire et d’aimer (car ce n’est pas avec le feu qu’on éteint le feu). En retour, le reflet dans l’étang sourira et aimera. Ainsi, remplacez votre colère par l’amour et vos larmes par la joie. Ce n’est pas une faiblesse d’admettre un tort ; c’est bien plus une force et un signe d’apprentissage. »

Prêtre : « Aimez-vous toujours, aidez-vous toujours, respectez-vous l’un l’autre et sachez que vous êtes vraiment unis aux yeux des dieux et de la Wicca. »

Tous : « Qu’il en soit ainsi. »

Le prêtre reprend la baguette priapique et la repose sur l’autel. La mariée et le marié échangent les anneaux et un baiser. Puis sans changer de place, ils échangent un baiser avec le prêtre et la prêtresse avant de faire le tour du cercle en sens horaire pour recevoir les félicitations des autres adeptes. La cérémonie de la cervoise et des gâteaux vient ensuite, suivie de jeux et de divertissements.

Comme je l’ai dit au début de cette leçon, le mariage est censé être une union permanente dans beaucoup de religions. Même s’il leur arrive de constater après quelques années qu’ils ne vont pas ensemble, les deux partenaires sont pris au piège pour le reste de leur vie. Cela entraîne invariablement beaucoup de malheur pour l’époux, l’épouse et les enfants, quand il y en a. Bien que sorciers et sorcières n’encouragent pas du tout les mariages frivoles, ils reconnaissent néanmoins le fait que certains mariages ne fonctionnent tout simplement pas. Quand c’est le cas et que tout a été tenté pour régler les différends, ils dissolvent l’union avec l’ancienne cérémonie de la désunion des mains. Bien entendu, ce rite n’est jamais entrepris à la légère.